Les réformes en cours conduisent à une réévaluation de l’action sociale tournée plus vers l’individu et la subsidiarité que vers des logiques de solidarité et d’approches collectives. Dans ce contexte les positionnements des professionnels évoluent entre corporatisme et tentative de « limiter les dégâts ». Or la croissance des coûts est largement liée à la croissance des besoins dont une grande partie résulte du délitement, au moins partiel, des grandes fonctions de socialisation et d’intégration : l’école ; le logement ; l’emploi ; la ville… Même en rejetant les logiques purement financières, l’on ne peut cependant défendre une croissance illimitée des moyens consacrés à la réparation. Cet ouvrage propose un cadre de réflexion général et cohérent dans lequel l’action sociale doit retrouver une posture crédible : celle d’une solidarité constitutive du lien social.

Sommaire de l'ouvrage

Action sociale, social, protection sociale, politiques sociales… de quoi parle-t-on ? L’action sociale aux défis des logiques néolibérales. L’ACTION SOCIALE EN TENSIONS. Action sociale, problèmes sociaux et société. Les politiques de protection et d’action sociales contestées. Les paradoxes de l’action sociale. L’ACTION SOCIALE, UN MODÈLE SOCIO-ÉCONOMIQUE INCERTAIN. L’action sociale au carrefour de logiques problématiques. La marchandisation du social, une tentation forte, une application marginale. L’action sociale, un ensemble indocile dans un contexte néolibéral. QUAND LE NEW PUBLIC MANAGEMENT INVESTIT L’ACTION SOCIALE. De nouvelles règles du jeu. Un pilotage fluctuant et incertain des politiques d’action sociale. Action sociale, normes et normalisation. REFONDER L’ACTION SOCIALE. Trois scénarios, trois futurs possibles. Un avenir ouvert qui reste à construire. Entre réformisme néolibéral et critique radicale, les enjeux d’une modernité solidaire. L’action sociale, un problème politique.