Dans son ouvrage, La boîte à Outils du Freelance, Stéphanie Moran propose 60 outils spécialement pensés pour le freelance : les questions à se poser avant de se lancer, les meilleurs méthodes pour piloter son activité, trouver ses missions…
Pourquoi avoir écrit La boîte à outils du Freelance ?
J’ai écrit ce livre car ayant été pendant plus d’une décennie freelance et en côtoyant une multitude dans mes réseaux personnels et professionnels, j’ai une vision concrète et réaliste du « statut » de Freelance. Il y a un réel besoin de conseil et d’accompagnement, et cela m’a été confirmé au cours des nombreux entretiens que j’ai pu mener avec des freelances de tous horizons.
Le Freelance est par définition seul maître à bord et a de nombreuses démarches et actions à entreprendre. Il se sent souvent démuni et peu accompagné. Il y a pléthore d’informations sur le salariat ou la création d’entreprise mais beaucoup moins d’éléments adaptés à la situation unique et singulière du Freelance. Il m’a semblé utile de compiler dans un seul ouvrage très structuré et opérationnel l’ensemble des questions qu’est amené à se poser un freelance, que ce soit au démarrage ou au cours de son activité, et d’y répondre avec des outils simples, pratiques et des exemples réels. On a tendance à tout cloisonner.
Dans La boîte à outils du freelance, j’essaie au contraire de décloisonner et de penser le freelance dans sa globalité. J’aborde dans cet ouvrage des questions d’ordre administratives ou juridiques mais également les autres domaines de compétences techniques ou comportementales à maîtriser. Il me semblait intéressant, accompagné par des contributeurs, tous experts sur une problématique donnée, de proposer une vision holistique du Freelance.
J’ai également écrit ce livre car je pense sincèrement qu’être Freelance est un choix courageux et audacieux mais néanmoins épanouissant et libérateur et je milite en faveur d’un développement et une reconnaissance accrue de ce mode de travail. J’avais donc tout simplement envie d’apporter ma pierre à l’édifice.
Le Covid-19 qui est intervenu pendant ma rédaction m’a encore plus confortée dans ce choix car cette crise a mis en exergue la fragilité du monde et l’impérieuse nécessité de savoir toujours se réinventer et pouvoir compter sur sa propre agilité pour se reconstruire et se relancer même en période troublée. N’est-ce pas justement cette agilité qui caractérise tout Freelance ?
Au début de votre ouvrage, vous proposez une auto-évaluation pour savoir si le freelancing est fait pour nous. Il y a donc des profils types pour devenir freelance ?
Bien entendu, je pense que tout le monde n’est pas fait pour le Freelancing. Tout comme nous ne sommes pas tous fait pour le salariat classique. Il me semble qu’il faut une certaine dose de polyvalence, d’agilité et d’autonomie pour faire le choix de se développer en tant que Freelance. Je propose donc, avant de se lancer dans l’aventure, de se poser quelques questions simples au sujet de son degré d’autonomie, de son besoin de sécurité ou au contraire de l’importance que l’on porte à sa liberté ou encore son rapport à l’incertitude.
Pouvez-vous nous présenter le freelance-slasheur ?
Le freelance-slasheur c’est le freelance qui a développé plusieurs compétences-métiers. Il est pluriel. Il peut tout comme moi, par exemple, être à la fois auteur, consultant et galeriste. Il ne fait pas le choix d’un métier mais décide de les additionner et de développer l’ensemble de ses compétences-métier ou compétences-passion.
Slasher c’est faire le choix du ET plutôt que du OU : ajouter plutôt que choisir des expertises.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots les outils essentiels au freelance pour entretenir son réseau ?
Il existe de nombreux outils pour développer et entretenir son réseau. Je préfère d’ailleurs parler de « ses » réseaux car ils sont multiples et que chacun revêt son propre mode d’animation, codifié ou informel : réseau personnel, réseau professionnel, réseau associatif, etc. Dans cet ouvrage, je développe notamment un outil sur le Personal Brand content (le contenu de marque personnel), un autre sur la gestion et l’animation de sa présence sur les réseaux sociaux et zoome aussi sur l’impérieuse nécessité de savoir solliciter des recommandations.
En quoi le marketing de soi est-il si important pour un freelance ?
Le marketing de soi ou personal branding consiste à mettre en place une stratégie et des moyens tactiques pour s’auto-promouvoir auprès de ses cibles. Cela est d’autant plus essentiel pour le Freelance qui doit lui-même actionner les meilleurs leviers pour se faire identifier, se faire connaître et reconnaître, développer sa notoriété et travailler son image auprès de ses différents réseaux. En effet, la meilleure offre de service ou prestation ne sert à rien si personne ne la connait !
la première nécessité pour le freelance est donc de se faire repérer auprès de ses prescripteurs et de ses clients potentiels. Ensuite, bien entendu, c’est la qualité de son offre et de ses services qui permettra de fidéliser ses clients nouvellement acquis et de pérenniser son business. Mais là encore le marketing de soi interviendra : il faudra s’employer à générer de avis et recommandations de ses clients, à les transformer en prescripteurs et relais d’influence pour soi-même … bref, le marketing de soi c’est presque une activité à plein temps pour le Freelance !