Architecture navale est, depuis plus de 20 ans, l’ouvrage de référence dans le domaine de la conception des navires, dont il détaille les différents aspects dans une approche pédagogique et rigoureuse.
Il sera utile aux professionnels de l’architecture navale, architectes et ingénieurs, ainsi qu’aux étudiants et élèves ingénieurs du domaine. Les amateurs éclairés l’adopteront également.
Les architectes navals ont une préoccupation quasi-constante : améliorer les performances des navires, pour en réduire les coûts d’exploitation. L’augmentation des performances s’accompagne toujours d’une augmentation parfois considérable de la puissance, et/ou d’une diminution drastique des poids. Pour optimiser la puissance, et donc la consommation des navires, les solutions se trouvent à la fois dans le choix et le dessin d’éléments fondamentaux du projet (optimisation de la masse du navire, de ses proportions, des formes de carène…), dans les éléments du programme (vitesse de route en particulier), mais également dans les types de propulsion. Ainsi des propulsions hybrides commencent à voir le jour (gaz, électrique, ou éolien). En France, différents appels à projets sont régulièrement lancés dans ce sens, en particulier via l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie).
Il restera longtemps encore aux architectes navals à inventer des concepts nouveaux. À titre d’exemple, le département innovation maritime de Rolls Royce travaille à un projet de navires capables de traverser les océans sans aucun être humain a bord ! « Ce sera l’avenir du transport maritime, j’en suis certain. Les navires sans équipage navigueront dans quelques années. On le voit dans les autres secteurs des transports : l’automobile, les drones, les technologies… Ce sera bientôt au tour du shipping » déclare Michael Mäkinen, président de Rolls-Royce Marine.
En même temps le britannique Automated Ships Ltd et le norvégien Kongsberg (associés au groupe Bourbon) annonçaient la construction du premier navire sans équipage du monde. Hrönn sera un monocoque en acier de 37 m, léger pour service à l’offshore, pilote à distance dans un premier temps, avant de passer vers un mode opérationnel totalement autonome (drone). Selon leurs concepteurs, il n’y a aucune limitation technique à la construction de tels systèmes autonomes et automatises. Les seules limites sont celles de la réglementation, régionale et internationale, qui devra évoluer en conséquence.
Un autre projet – soutenu par l’Ademe – baptisé SeaWing, est mené par AirSeas, entreprise créée par d’anciens ingénieurs d’Airbus avec pour objectif de faire économiser 20 % de carburant aux navires de commerce. Tracté dans certaines conditions par une aile volante reliée au navire par un câble de 400 m, la gestion du système sera entièrement automatisée grâce à la technologie développée par Airbus pour les commandes de vols électriques : « nous avons pu montrer que l’on pouvait adapter cette technologie à une aile de toile et rendre son vol entièrement automatisé. Le commandant aura toutes les informations quant au moment où il peut utiliser la voile et la route à suivre. Il suffira ensuite d’appuyer sur un bouton pour la lancer », précise Vincent Bernatets, président fondateur d’AirSeas2.
« Un navire réussi, rapide, efficace, sûr, élégant, et qui arrive sans encombre à bon port est le fruit d’une bonne symbiose entre :
− le travail de conception effectué par l’architecte naval,
− la réalisation effectuée par le chantier constructeur,
− l’usage qui en est fait par l’armateur,
Chacune de ces trois parties doit savoir clairement quel est son rôle et les limites de son apport… ».Introduction de la Charte de l’architecture navale élaborée par l’Institut français des architectes navals (IFAN).