Le cinéma a toujours tenu une place importance dans la vie de René Goscinny et aura une grande influence sur son oeuvre. À Buenos Aires où il grandit, il découvre le burlesque.
« Quand j’étais gosse et que j’avais de bonnes notes, mon père, pour me récompenser, m’emmenait voir Buster Keaton. Et quand je n’étais pas sage, pour m’encourager, il m’emmenait voir Buster Keaton. Si j’avais résisté, je crois qu’il m’aurait traîné à coups de pied dans les fesses. Lui aussi, il lui fallait une excuse pour rire. C’était moi. »
Le sens du rythme Selon Goscinny :
« Il y a une différence de base entre la lecture et le spectacle : dans la lecture, le lecteur impose son rythme, tandis que le spectacle, c’est l’auteur qui impose son rythme. La difficulté est particulièrement nette pour le cinéma comique : un gag a besoin de cinq secondes, et pas six, et pas quatre. Pour moi, prévoir le rythme du gag, c’est la plus grosse difficulté. (…) Un dessin animé d’une dizaine de minutes peut avoir un rythme extraordinaire ; dès que vous passez au long métrage, le même rythme serait absolument insupportable. D’un autre côté, le dessin animé ne supporterait pas trop de lenteur. »
Goscinny par Depardieu :
« Dans les années soixante-dix, j’ai joué dans le Viager et les Gaspards, des films de Pierre Tchernia co-écrits avec Goscinny. J’aimais beaucoup cet homme parce qu’il était intelligent, rieur et foncièrement bon. On retrouve son esprit dans le Petit Nicolas ou Astérix et Obélix. Adulte, il ressemblait à ces enfants qui savent observer. Ceux placés en bout de rang, qui regardent le monde avec des yeux émerveillés. »
Expositions :
« René Goscinny (1926-1977) : Au-delà du rire »
musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris, du 27 septembre 2017 au 4 mars 2018
« Astérix, Lucky Luke & Cie, le cinéma de Goscinny »
Cinémathèque française, du 4 octobre 2017 au 7 mars 2018 et au CIDBI du 22 juin au 9 décembre 2018
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