Le 2 décembre 1977, Steven Spielberg se fend d’une page d’hommage dans le magazine Variety pour féliciter son ami George Lucas d’avoir surpassé ses Dents de la mer. Avec 192 millions de recettes, Star Wars est devenue l’œuvre la plus rentable de l’histoire du box-office américain, loin devant le record établi par Spielberg quelques années plus tôt.
Le succès de l’aventure spatiale, portée par la musique épique de John Williams, dépasse rapidement les frontières américaines pour se propager dans le reste du monde. Le phénomène s’inscrit aussi dans la durée : aux États-Unis, Star Wars est joué pendant 76 semaines consécutives, jusqu’en novembre 1978, soit plus d’un an et demi après sa sortie.
Dès l’été 1977, le trio d’acteurs encore anonymes, d’Harrison Ford, de Mark Hamill et de Carrie Fisher, s’est retrouvé propulsé sur le devant de la scène à l’occasion d’une tournée promotionnelle sur les plateaux télévisés américains. Un exercice nouveau auquel Harrison Ford s’adapte brillamment malgré son trac en public. Carrie Fisher et Mark Hamill, plus effacés, laissent bien souvent la parole à celui qu’ils surnomment affectueusement « papa » en coulisses.
Harrison s’amuse pour sa part à noter les prestations de ses collègues après chaque interview :
« Humilité : B. J’ai bien aimé ce que tu as dit sur le fait de ne pas travailler pour l’argent : je te mets un A pour ça ».
L’acteur profite de ses premières apparitions médiatiques pour dresser une ligne rouge entre son métier et sa vie privée dont il ne déviera (presque) jamais tout au long de sa carrière.
Quand une journaliste tente d’en savoir plus sur l’homme derrière l’artiste, il s’en tient à une réponse laconique :
« J’ai une vie bien remplie, une femme et deux enfants, et de nombreux centres d’intérêt. »
Harrison Ford coupe aussi court à tout fantasme sur le prétendu mode de vie glamour d’Hollywood :
« ça n’a rien de glamour. Je n’ai en tout cas aucun attrait pour le glamour, ça me laisse indifférent. Ce que j’apprécie, c’est le travail, juste le travail. »
Rencontrez l’auteur, Alexis Orisini :
- Le 9 septembre à partir de 17h à la « Librairie Cinéma du Panthéon » pour une séance de dédicace
(13 Rue Victor Cousin, 75005 Paris)
- Le 12 septembre au « Dernier Bar avant la fin du monde » pour une conférence sur Blade Runner
(19 Avenue Victoria, 75001 Paris)