Méditerranée : une mer identitaire, essentielle aux cultures qui l’ont en partage et qui en tirent maint trait commun, mais de dimension bien modeste à l’échelle planétaire ; un espace auquel relief et climat confèrent une certaine unité mais qui, bordé par trois continents, est parcouru de lignes de partage : entre civilisations, entre riches et pauvres, entre États aux dynamismes démocratiques variés. Une mer presque fermée par la nature mais ouverte sur les océans et fonctionnant comme la plaque tournante de tous les commerces et trafics. Un cadre de migrations et de rencontres, mais aussi d’exclusion et de confinements ; une zone d’échange de marchandises et d’idées, mais également de tensions nourries de conflits de croyances autant que d’intérêts.
Rendre compte de la manière la plus exacte et pondérée de cette unité/diversité des pays méditerranéens est le défi qu’a su relever cet ouvrage, devenu un classique.
Cette 3e édition actualise et corrige le tableau pour tenir compte des phénomènes et faits marquants de ces dernières années, sous les angles notamment géopolitique et environnemental.

Jacques BETHEMONT est professeur émérite de l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne. Il a notamment publié dans la même collection Les grands fleuves.

Sommaire de l'ouvrage

Il n'y a qu'une Méditerranée. La mer au milieu des terres. Constantes et nuances d'un milieu de transition. Un espace mobile et fragile. L'espace hérité. Des peuples en mouvement. La Méditerranée côté terre : montagnes et plaines. La Méditerranée côté mer : des îles inquiètes aux rivages fortunés. Des villes entre dynamisme et désordre. Permanence et mutations des paysages. La difficile maîtrise de l'eau. Le bilan décevant des agricultures. L'État entrepreneur, le capitaine d'industrie et l'artisan. Des services plus proliférants que performants. Le tourisme, une activité devenue dominante. Les degrés et les modes du principe d'inégalité. La mer des conflits. Conclusion : Mare nostrum du mythe au projet.