Le « pays des droits de l’homme et de la protection sociale », la France, n’a toujours pas compris
le sens, ni réellement mis en œuvre, une véritable politique d’ inclusion des personnes en situation de handicap. On ne pense le handicap qu’en termes de compensation et d’allocation.
La situation de dépendance induite par le handicap est un obstacle évident sur le chemin de l’autonomie.
Toutefois la quête d’autonomie ne consiste pas à vouloir tout faire tout seul (ce à quoi personne ne peut raisonnablement prétendre). Il s’agit de rechercher une participation la plus large et la plus libre possible à la vie du monde, au corps social.
La prise en charge institutionnelle actuelle ne suffit pas et conduit au final à une occultation sociale de handicap.
Pascal Jacob en appelle à une nécessaire révolution des mentalités et formule des propositions concrètes pour y parvenir : création de « déclencheurs d’autonomie »,
de « maisons de l’accompagnement », de « médecin clinicien référent », d’« architecte domoticien », etc.
Cette route sera difficile, longue et parfois tortueuse, mais nous devons nous faire confiance les uns les autres pour être à tel ou tel moment les premiers de cordée, pour être les leaders vers l’objectif commun.
Avoir un objectif commun, c’est apprendre ensemble pour avoir envie de travailler ensemble. Avoir un objectif commun c’est que chacun met une pierre sur l’édifice commun. Il n’y a pas de petites ou grandes pierres, il y a un assemblage de talents qui fait la beauté de la force de réussir.Pascal JACOB
PASCAL JACOB : Président de l’association Handidactique (Association fédérant des personnalités et compétences pour définir les meilleurs concepts et stratégies pédagogiques sur le handicap), administrateur de la FIRAH (Fondation internationale de la recherche appliquée sur le handicap) et de la de la FHF (Fondation hospitalière de France). Il est l’auteur de deux rapports au gouvernement sur la question du handicap
(en 2012 et 2013). Il a publié en 2016 chez Dunod Il n’y a pas de citoyens inutiles.