Le retour au naturel s’étend à l’utilisation des plantes dans le soin. L’aromathérapie fait aujourd’hui partie pour beaucoup de patients des remèdes efficaces que l’on se transmet de bouche-à-oreille.
Les plantes sont utilisées depuis des milliers d’années dans le soin en raison de leurs propriétés actives. La chimie de synthèse, quant à elle, ne date que d’une bonne centaine d’années, même si elle a connu un développement fulgurant suscitant beaucoup d’espoirs. Toutefois les médicaments classiques montrent leurs limites, certains générant des effets secondaires ou d’autres se révélant inefficaces pour des germes résistants.
Aussi, le patient, le pharmacien et même le médecin commencent-ils à chercher d’autres remèdes que ces médicaments présentés comme la solution à tous les problèmes.
Les questionnements sont tels que la nature et les produits naturels reviennent effectivement en force.
À ce jour, on dénombre environ 300 huiles essentielles connues, mais pour cet ouvrage sur l’aromathérapie j’en ai retenu une centaine qui affichent des profils moléculaires ou une activité thérapeutique identiques ou presque à d’autres huiles essentielles que je n’ai pas citées. J’ai également écarté celles qui présenteraient des risques ou une toxicité plus élevée, de sorte que les huiles essentielles sélectionnées peuvent être utilisées même sans l’aide d’un expert et elles permettent de couvrir la quasi-totalité de toutes les pathologies. En effet, une aromathèque familiale composée d’une vingtaine d’huiles essentielles est déjà plus que complète, un médecin qui y recourt dans sa pratique ne dépasse pas un arsenal d’une cinquantaine d’huiles essentielles et seuls les passionnés utilisent couramment 80 huiles essentielles.
Les huiles essentielles sont extraites de plantes aromatiques par distillation à la vapeur d’eau. Il s’agit donc de matières premières officinales que les pharmaciens peuvent employer de différentes façons : confectionner des suppositoires, des ovules ou des gélules à prendre par voie orale. Les patients peuvent : en faire fondre en bouche une ou deux gouttes avec un peu de miel ou de sucre pour une résorption buccale ou sublinguale ; les respirer en diffusion atmosphérique pour assainir l’air ; les inhaler, diluées dans de l’eau bouillante dans un inhalateur ; verser une ou deux gouttes dans des shampoings, des gels dermo-cosmétiques ou encore dans des huiles de massage...
Les huiles essentielles sont toutes ingérables, tout dépend de la dose à laquelle on les prend.
Utilisées en massage, elles ont une telle affinité pour le tissu cutané que l’on peut énoncer le principe suivant : « sur la peau, au travers de la peau, au-delà de la peau »... L'huile essentielle agit aussi bien sur le tissu cutané que sur sa structure profonde et en devient une merveilleuse interface pour permettre une action systémique et enfin, sur le tissu nerveux d'où partent un très grand nombre de symptômes divers et variés. La peau est l'un des plus importants tissus nerveux. Au niveau de l'embryon, peau et tissu nerveux ne font qu'un, liés pour la vie dès cet instant, la peau devient ainsi un cerveau étalé de nos émotions. Aussi, les huiles essentielles appliquées par le massage sensitif et/ou énergétique ne peuvent que potentialiser encore les bénéfices que le thérapeute obtiendra. Parmi les praticiens manuels qui utilisent les huiles essentielles en massage, on trouve les kinésithérapeutes, les massothérapeutes, les ostéopathes mais aussi les sages-femmes et les infirmiers.
Aujourd’hui les prescripteurs sont les naturopathes, des médecins vétérinaires, quelques médecins – bien que les facultés de médecine ne forment pas à l’aromathérapie. Les seuls médecins qui se tournent vers l’aromathérapie sont des spécialistes : psychiatres, gynécologues, homéopathes, acupuncteurs qui sont en dehors du carcan de la chimie de synthèse.
Pourtant des dizaines de milliers de publications scientifiques établissent des activités basées sur la biochimie des huiles essentielles, des études cliniques, des résultats reproductibles... L'aromathérapie est donc une EBM, une evidence based medecine... n'en déplaise au corps médical.
Les patients auraient tout à gagner à ce que TOUS les thérapeutes usent de tous les moyens pour leur santé. Quant aux pharmaciens, très preneurs des préparations à base d’huiles essentielles, ils sont freinés par l’État et les autorités de santé.
Par conséquent, ce sont les consommateurs qui se passent entre eux les conseils d’utilisation pour partager les recettes de solutions à base d’huiles essentielles, car elles sont revitalisantes, réénergisantes et permettent une action de correction du terrain métabolique ou organique.