Pour ceux qui s’intéressent au graphisme, l’époque est exaltante. Avec l’événement du numérique, nous disposons d’outils radicalement nouveaux.
Chacun peut mettre ses créations au service d’une cause, d’un produit ou d’un idéal.
Désormais accessible à tous, partout dans le monde, le graphisme a cessé d’être l’apanage des « professionnels ».
Mon père, typographe, m’a transmis l’amour des caractères. J’ai conçu mon premier logo pour l’entreprise de maintenance en réfrigération que dirigeait mon oncle – ce fut ma première expérience de création de marque. Avant Internet, le graphisme était affaire de spécialistes : j’ai donc appris les savoir-faire traditionnels en école d’art, puis j’ai acquis les techniques d’imprimerie en travaillant pour des revues. Tout ça, c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, avec son téléphone, ma fille réalise des vidéos, dessine des polices de caractères, lance un site web ou régale ses fans sur Instagram.
C’est tellement plus facile et plus amusant !
Cela ne signifie pas qu’il faille faire table rase des principes fondamentaux du graphisme, bien au contraire. Même à l’ère du numérique, les étudiants sont encore désireux de connaître les « secrets » d’un bon travail de création. Quel que soit le support, l’objectif du graphisme demeure identique : utiliser au mieux les caractères, les images, les espaces, les formes et les couleurs pour assurer une communication visuelle aussi efficace que possible.
Démystifier le graphisme
Mon but est de démystifier le graphisme en faisant découvrir aux néophytes la force créative du design. Dans cette optique, je mobilise ma triple expérience de directrice artistique à New York, d’enseignante à Londres et de graphiste directrice d’agence.
Mon ambition est ici d’offrir un ouvrage simple et complet s’adressant à la fois aux non-initiés, aux autodidactes et aux graphistes.