À l’ère numérique, les organisations sont bousculées par un profond mouvement de transformation. Placés en première ligne, les managers en perçoivent les effets. L’empathie est l’énergie du lien. Elle se révèle un matériau précieux pour des managers placés au cœur de la tempête.
Le terme « coach » est tellement usité qu’il en est usé.
Dommage ! Il désigne une personne, un professionnel qui cherche à développer les performances (physiques, cognitives) d’un autre, par la répétition, l’entraînement, l’éclairage de situations vécues. En anglais, le mot coach désigne aussi un moyen de locomotion. C’est une voiture, un autobus, un fourgon, un wagon, un carrosse, un coche ! Le Coach met en mouvement. Il transporte, fait avancer les autres.
Mi-éducateur, mi-mentor, le manager Coach est recherché à l’ère numérique et de transformation numérique de l'entreprise, autant qu’une truffe dans une forêt. Le profil, équilibré, combine les soft skills et les hard skills. Il sait conduire les équipes dans les mouvements de transformation en repérant et en développant les talents de ses collaborateurs. Le manager Coach est particulièrement apprécié de ses équipes qu’il fait progresser dans un climat de confiance… et d’exigence. Les messages positifs comme négatifs sont clairs. Et il propose des pistes pour faire grandir. Il donne du sens à l’action de chacun en inscrivant son parcours et son projet professionnels dans une dynamique globale (département, entreprise, groupe).
Autrement dit, il ne bride pas les talents, ne les conserve pas pour son objet exclusif. Et il partage les succès. En retour, il y gagne investissement, loyauté, transparence et respect.
À l’écoute des signaux faibles de chacun, à parts égales, il s’applique à maintenir l’équilibre délicat entre la chaleur sensitive de l’humain et la rationalité, plus froide, des situations et des chiffres. En clair, il manage ses équipes entre moelleux et fermeté.
Le Coach est un manager accompli. Pour en arriver là, il a appris à se connaître, à dépasser ses peurs et à cultiver ses talents. Parce qu’il a trouvé sa place, il accueille et accompagne à présent les autres. Il s’appuie sur une empathie complète qui se distingue de la sympathie.
L’empathie, dans sa forme positive complète, invite à un mode de communication adulte/ adulte. Elle invite les personnes à se relier dans une dynamique transversale. Le management est collaboratif.
« J’ai pris conscience que l’empathie complète est une arme qui désarme. elle ouvre les esprits, elle fait lâcher prise pour aller vers le collaboratif. Le mouvement qui s’opère fait tomber les préjugés et élargit mon champ de vision. il augmente mes capacités en même temps qu’il fait grandir mes équipes. tout le monde y gagne. »
À l’ère des nouvelles formes d’organisation et de la transformation digitale, où l’intelligence artificielle concurrence l’humain, l’empathie propose une voie managériale nouvelle pour comprendre et accompagner.
A découvrir dans L'empathie pour manager demain - Du Management au Leadership de Isabelle Vandenbussche-Masclet